Nous avons eu la chance de rencontrer, Mercredi 30 mars, Alberto Pasquale, actuellement directeur de Umbria Film Commission.
L'association Umbria Film Festival est née en 1995 et organise depuis 1997 le festival Umbria Film à Montone, en collaboration avec la municipalité du village.
Elle a été créée pour promouvoir la culture cinématographique sous toutes ses formes, avec un accent particulier sur l'industrie cinématographique mondiale contemporaine. Les nombreux membres de l’association sont des amoureux du cinéma, qui se font porte-paroles de la culture italienne à l’internationale. Parmi ses différentes activités, l'association organise également des événements collatéraux (expositions, concerts et séminaires) et des formations pour les professionnels de l'industrie cinématographique.
A travers sa vocation qu’elle définit comme nationale et internationale, l'Association a créé un grand réseau de partenaires et de collaborateurs qui continue à enrichir son offre culturelle.
De son côté, Alberto Pasquale a travaillé principalement dans le secteur des médias et du divertissement, tant dans de grandes entreprises nationales (Rizzoli - Corriere della Sera) que dans des multinationales américaines (Warner Bros. et 20th Century Fox), où dès le début il a occupé des postes de direction, en s'occupant des ventes, du marketing et de la gestion générale.
Diplômé en économie à l'université Bocconi (Milan, Italie) et titulaire d'un MBA en gestion stratégique. Il donne régulièrement des conférences dans plusieurs universités et écoles de commerce, notamment à l'université Sapienza et au Centro Sperimentale di Cinematografia. Il a publié - en tant qu'auteur, co-auteur ou éditeur - plusieurs articles et livres. Parmi eux, "Investire nel cinema" - "Investir dans les films" - avril 2012, un livre sur les avantages du crédit d'impôt pour les investisseurs privés dans le cinéma.
Au cours de son intervention, Alberto Pasquale nous a notamment parlé de l’état du secteur italien de la radiodiffusion et de la télévision. En 2020, la tendance à la baisse des revenus affichés par le secteur italien de la radiodiffusion et de la télévision s'est poursuivie, le chiffre d'affaires global diminuant à 8,1 Md€ (soit une baisse de 6,6 % par rapport à 2019), une réduction égale à 0,5 % du PIB italien. Tous les segments ont été touchés : les recettes de la radiodiffusion ont diminué de 22,7 % (0,5 Md€ en 2020), celles de la télévision en clair de 7,2 % (4,4 Md€) et celles de la télévision payante de 2,3 % (3,2 Md€). Ce dernier poste reflète des performances différentes, la télévision payante traditionnelle étant également en baisse (de 8,5 %), tandis que les abonnements en streaming affichent une croissance à deux chiffres (de 42,5 %), et représentent désormais 8,3 % des revenus agrégés du secteur (en hausse de 2,9 p.p. par rapport à 2019). Les revenus de la redevance sont également en baisse (de 4,1 %), le nombre d'abonnés au service public restant pratiquement inchangé par rapport à la fin de l'année 2018, bien qu'une recrudescence de ceux qui évitent la redevance de la RAI soit probable à partir de 2023 si le mode de collecte actuel (la redevance en Italie est payée dans le cadre de la facture d'électricité des consommateurs) est supprimé, comme semblent l'impliquer les engagements pris par l'Italie pour pouvoir accéder aux fonds du PNRR.
Cette intervention de M. Pasquale nous a permis d’approfondir nos connaissances sur le secteur, de faire la comparaison entre la France et l’Italie, et de nous intéresser de plus près aux mécaniques qui font changer l’environnement médiatique.
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